Les premières suspicions envers les performances du missile balistique russe ont commencé suite à une sortie du premier ministre arménien, où celui-ci avait jeté le doute sur l'efficacité de l'Iskander. En effet, Nikol Pachinian avait affirmé, pour tenter d'expliquer les raisons de la défaite de son pays contre l'Azerbaïdjan dans le récent conflit du Haut-Karabagh, que la raison serait le manque de fiabilité des Iskander-E, ces engins n’ayant « explosé que dans 10% des cas. » Et de suggérer qu’ils étaient « obsolètes », alors qu’ils avaient été acquis par Erevan en 2015/16.
La réponse de la Russie ne s'était pas fait attendre, le ministère de la défense russe
ayant publié un communiqué , disant avoir «
pris connaissance, avec étonnement et surprise, de la déclaration du Premier ministre Nikol Pachinian selon laquelle les missiles Iskander utilisés au Haut-Karabakh par les forces arméniennes ‘n’ont pas explosé ou n’ont explosé que dans 10% des cas' ».
« D’après les informations objectives et fiables dont nous disposons, confirmées par le système de contrôle objectif, aucun des systèmes de missiles de ce type n’a été utilisé pendant le conflit du Haut-Karabakh » et « toute les missiles se trouvent dans les entrepôts des Forces armées de la République d’Arménie », a poursuivi le ministère russe de la Défense, estimant que le chef du gouvernement arménien a été « induit en erreur, ce qui a fait qu’il utilisé des informations inexactes. »
Seulement, des photos publiées récemment contredisent les affirmations russes, où les débris de missiles Iskander sont bien visibles , ces photos étant prises dans les environs de la ville de Shusha, dans le Haut-Karabagh :
Encore plus embarrassant pour les russes , les photos indiquent clairement qu'ils s'agit de la version M, qui en principe devrait être largement supérieure , en termes de portée entre autres , à la version export E, acquise par l'Algérie, notamment à cause des restrictions imposées par le
MTCR.